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L’autel majeur

L’autel majeur, en stuc, partiellement repeint, est d’un magnifique baroque luxuriant qui comporte, le sigle IHS (avec la branche horizontale du H surmontée d’une croix) au‑dessus d’un cœur percé de trois clous de la croix.

La balustrade et le pavement sont en marbres blanc et noir. Datés de 1886 par un marbrier nommé Pasquali et un certain Tomagnini, probablement son collaborateur.

Le chœur comporte :

  • La niche centrale abrite la statue de l’Assomption qui arriva à Lozari, transportée par le vaisseau de Paolo Paoli et achetée à Gênes (400L) le 13 novembre 1783. Cette statue a été réalisée par le sculpteur Agostino Storacce. Sa dernière restauration a été effectuée en 2021 par Renato Boi (Restaurateur d’œuvres d’art italien). Chaque année pour le 15 août, une procession a lieu pour la célébrer. Le prêtre bénit les 4 points cardinaux à cette occasion.
  • Les deux niches latérales sont occupées par :

    • Saint Martin (statue du 19e 1837, restaurée en 2018 par Renato Boi).
    • Saint Sébastien (statue du 18e).

Au-dessus de l’Assunta, deux anges présentent la couronne mariale, l’un indique le ciel, l’autre Marie qui permet, par son intercession, d’y accéder.

Au-dessus, vole la colombe de l’esprit saint. Le vecteur ascendant-autel, (Marie, Anges, Colombe) se poursuit sur la voûte de l’abside, d’arrière en avant pour rencontrer le triangle de la trinité en gloire.

L’autel de style dit « Barochetto » génois, a été bâti en 1783 par Angelo Genovese en remplacement de l’ancien datant de 1680.

La balustrade en marbre blanc du chœur et le pavement en marbres blancs et noirs furent placés dans l’édifice en 1892. L’ouvrage fut signé et daté par inscription gravée sur l’œuvre en 1886 par un marbrier nommé Pasquali, demeurant à Bastia, avec celui qui fut probablement son collaborateur, un certain Tomagnini. Le tout coûta 2 300 francs.

Les stucs du 18e dans le chœur génois ont été réalisés par l’atelier Cagliata.

Tout le chœur de l’église Santa Maria de Palasca, dont les pans coupés datent du XVIIeme siècle, devient ainsi, avec l’ajout de niches chantournées, de tribunes latérales à la manière de loges d’opéra et d’une explosion d’ornements « rocaille », l’une des œuvres les plus abouties de l’expression du Barocchetto en Corse.